Le régime parlementaire est essentiellement caractérisé par :
– un cadre institutionnel composé d’un chef de l’Etat, d’un gouvernement et d’un parlement ;
– un rapport de dépendance réciproque, entraînant une nécessaire collaboration, entre le gouvernement et le parlement, sous l’arbitrage du chef de l’Etat.
Le collaboration entre les pouvoirs consiste en ce que les différents organes participent fonctionnellement à des activités communes : le droit d’initiative législative et d’amendement reconnu à un gouvernement, comme sous la Ve République, caractérise ainsi une participation de cet organe exécutif à la fonction législative. La collaboration peut se traduire par le fait que les ministres prennent part au travail du parlement, dont ils sont le cas échéant issus. Ils ont, à tout le moins, le droit de pénétrer en séance et de s’y exprimer.
La dépendance réside dans l’existence de procédures de révocabilité mutuelle : le gouvernement est responsable devant le parlement, qui peut le contraindre à la démission, mais réciproquement l’exécutif peut dissoudre le parlement, ou du moins l’une des chambres.
Dans un régime parlementaire, les élections législatives permettent d’investir directement les membres du parlement et dans certains cas, comme dans le régime britannique qui est l’archétype du régime parlementaire, indirectement du gouvernement, lequel est issu de la majorité parlementaire.
Un régime parlementaire est dit dualiste ou moniste selon que le gouvernement rend, ou non, des comptes au chef de l’Etat et/ou au parlement. Dans un régime parlementaire dualiste, le gouvernement est responsable politiquement à la fois devant le chef de l’Etat et devant le parlement. Dans un régime parlementaire moniste, le gouvernement est responsable exclusivement devant le chef de l’Etat ou le parlement. Ayant principalement caractérisé la monarchie parlementaire française entre 1830 et 1848, le dualisme est aussi appelé orléanisme.